Le WTA 1000 de Rome s’apprête à accueillir un duel à haute tension. Ce lundi, Marta Kostyuk retrouvera Aryna Sabalenka, une semaine après leur match tendu à Madrid. Et l’Ukrainienne n’a pas mâché ses mots dans une interview accordée au média BTU : selon elle, la numéro 1 mondiale aurait délibérément manipulé les règles pour casser son rythme au service, dans un moment clé du match.
Le geste polémique de Sabalenka à Madrid
Lors du tie-break du deuxième set, alors menée 4-5, Sabalenka a interrompu le point après son second service, prétextant que la pluie l’empêchait de servir correctement. En reprenant le jeu, elle a pu rejouer une première balle — ce que permet le règlement.
Mais pour Kostyuk, cela relevait d’une manœuvre calculée : “Le point avait déjà commencé, elle n’avait pas le droit de s’arrêter. Et plus absurde encore : elle a admis après le match qu’elle l’avait fait exprès pour éviter une double faute.”
Aryna Sabalenka wants to stop play because of the rain, serving at 4-5 in the tiebreak in Madrid.
She missed her first serve, then asks the umpire about the rain.
Umpire: “I don’t think it’s that bad yet to stop. We can still play a bit.”
Aryna walks back to hit a second… pic.twitter.com/ZaOjaq0VgQ
— The Tennis Letter (@TheTennisLetter) April 30, 2025
Une décision qui ne passe pas
La frustration de la joueuse ukrainienne ne s’est toujours pas dissipée : “On envisage de contacter la WTA, peut-être à Roland-Garros. Le pire, c’est que tout repose sur l’arbitre de chaise. Même si les règles sont claires, une fois que la décision est prise, on ne peut plus rien faire.”
Kostyuk dit avoir “beaucoup de questions et zéro réponse” à ce sujet. Elle regrette un laxisme général face à des comportements qui peuvent influencer le résultat d’un match au plus haut niveau.
Rome, un terrain plus favorable ?
Malgré l’incident madrilène, Kostyuk aborde Rome avec confiance, convaincue que les conditions plus lentes peuvent lui permettre de mieux résister au jeu agressif de Sabalenka : “À Madrid, tout allait plus vite à cause de l’altitude. Ici, je pourrai allonger les échanges. Ce sont des conditions plus adaptées à mon style.”
Mais elle le sait : face à la numéro 1 mondiale, rien ne sera facile, quelle que soit la surface.