Carlos Alcaraz vient d’écrire une page majeure de l’histoire de Roland-Garros en renversant Jannik Sinner (4-6, 6-7, 6-4, 7-6, 7-6) après 5h29 d’un combat épique pour remporter son deuxième Roland-Garros consécutif à 22 ans. Le n°2 mondial est revenu sur ce moment en conférence de presse.
« J’ai juste essayé d’y croire jusqu’à la fin »
« C’est sans doute le match le plus émouvant que j’aie jamais joué jusqu’ici. Il y a eu des moments magnifiques, d’autres très durs. Je suis juste très heureux. Et fier de la manière dont j’ai géré tout ça aujourd’hui », a-t-il résumé, conscient de la portée historique de cette victoire.
Jamais encore il n’était revenu de deux sets à zéro, et ce, dans une finale de Grand Chelem : « Il ne pouvait pas y avoir meilleure occasion pour le faire », a-t-il glissé, presque incrédule.
Mené deux sets à zéro, puis breaké en début de troisième, Alcaraz a semblé proche du précipice. Mais jamais, affirme-t-il, il n’a cessé d’y croire : « Quand il m’a breaké au début du troisième set, j’ai eu l’impression que tout allait dans son sens : coups gagnants, pas de fautes, même les coups boisés allaient sur la ligne… Mais j’ai essayé d’effacer tout ça de mon esprit. De continuer à me battre. »
« Dans ces moments-là, il faut y aller. Ne pas avoir peur »
Interrogé sur sa capacité à toujours élever son niveau dans les moments cruciaux, Alcaraz a donné une réponse qui en dit long sur son état d’esprit : « Je me dis toujours que dans ces instants-là, il faut prendre des risques. Peu importe que ce soit un super tie-break ou un jeu clé, il faut y aller, sans peur. »
Une philosophie qu’il a appliquée à la lettre, notamment lorsqu’il a sauvé trois balles de match dans le cinquième set : « Je n’ai jamais douté. Je me suis dit : “Un point à la fois”. Puis un autre. Puis encore un. Une partie n’est jamais finie tant que l’adversaire n’a pas marqué le dernier point. »
🥹 Carlos Alcaraz déclare avoir pensé à Rafael Nadal avant de réaliser son COMEBACK contre Jannik Sinner en finale de #RolandGarros
🗣️ « Quand j’étais moins bien, j’ai essayé de penser à Rafa, à toutes ses remontadas et le fait de ne jamais rien lâcher »pic.twitter.com/3G6Z7fiA9h
— Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) June 8, 2025
« Un honneur d’être comparé à Nadal »
Lorsqu’un journaliste lui demande si cette rencontre pourrait rester dans les mémoires comme le Borg-McEnroe de 1980 ou le Federer-Nadal de 2008, Carlos Alcaraz a répondu : « Honnêtement, si les gens mettent cette partie sur le même plan que ces matchs-là, c’est un énorme honneur pour moi. »
« Je ne sais pas si c’est vraiment au même niveau, car ces rencontres font partie de l’histoire du tennis, de l’histoire du sport. Je laisse les autres en parler. Mais pour moi, voir son nom lié à l’histoire de Roland-Garros ou des Grands Chelems, c’est déjà quelque chose d’incroyable. Ça me rend heureux, mais la discussion, je la laisse aux autres », a-t-il ajouté.
Ce cinquième titre du Grand Chelem, conquis à 22 ans et un mois, place Alcaraz exactement au même âge que Rafael Nadal lorsqu’il en avait remporté cinq. Une statistique qui touche profondément le Murcien : « C’est un signe du destin. Rafa est mon idole, ma source d’inspiration. C’est un immense honneur de partager cette statistique avec lui. Et j’espère que ce n’est que le début. »