C’est une déclaration qui témoigne de la fatigue grandissante au sein du circuit féminin. Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux, Daria Kasatkina a révélé qu’elle mettait un terme à sa saison 2025, avant même le début du WTA 1000 de Wuhan.
À l’image d’Elina Svitolina il y a quelques jours, l’Australienne dit être à bout, mentalement et émotionnellement.
« Je suis loin d’aller bien depuis un bon moment »
« Je vais bien », commence-t-elle ironiquement, avant de confier : « Je suis loin d’aller bien depuis un bon moment, et pour être honnête, mes résultats et mes performances le montrent. (…) Le calendrier est épuisant. Mentalement et émotionnellement, je suis à la rupture. »
L’Australienne d’adoption explique avoir atteint ses limites après une année éprouvante, marquée par le stress de son changement de nationalité, la distance avec ses parents et une lassitude profonde face à la routine monotone du circuit : « J’ai besoin d’une pause. Une pause face aux valises, aux résultats, à la pression, aux mêmes visages… à tout ce que cette vie implique. »
La 20e joueuse mondiale a expliqué pourquoi elle avait longtemps gardé le silence sur son mal-être : « J’ai caché mes sentiments, car je ne voulais pas donner l’impression de me plaindre, d’être faible ou, pire encore, d’être ingrate face à la vie incroyable que nous menons en tant que joueuses professionnelles de tennis. »
Sur le plan sportif, Kasatkina sort d’une saison très compliquée : 19 victoires pour 22 défaites, une seule apparition en quarts de finale (à Adélaïde), et trois revers consécutifs avant son annonce. Elle va quitter le TOP 30 mondial, un an après avoir disputé les WTA Finals en tant que remplaçante.
Daria Kasatkina calls it a wrap on her 2025 tennis season and explains her reasons very eloquently
Come back stronger in 2026 🇦🇺 Dasha 🙏 pic.twitter.com/6O9kqIiAFS
— TennisONE App (@TennisONEApp) October 6, 2025
Une déclaration qui fait écho à celles de Swiatek et Alcaraz
Son message fait écho aux inquiétudes grandissantes sur un calendrier jugé inhumain par plusieurs stars du circuit. Récemment, Iga Swiatek avait tiré la sonnette d’alarme : « La saison est longue. Dans la deuxième partie, les joueuses sont plus fatiguées. Malheureusement, la tournée asiatique est la plus dure car on sent que la saison va finir, mais il faut encore pousser. Avec tous ces tournois obligatoires, c’est devenu un peu fou. »
Un constat partagé par Carlos Alcaraz après son sacre à Tokyo : « Il y a trop de tournois obligatoires, trop de règles qui nous obligent à jouer. Nous ne sommes pas autorisés à avoir le choix. »