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Djokovic, c’est quoi la suite ?

Demi-finaliste à Shanghai après un parcours difficile, Novak Djokovic avait pourtant l’occasion de prouver qu’il en avait encore dans les pattes en l’absence d’Alcaraz et de Sinner. Mais son corps, lui, semble vouloir en décider autrement.
Novak Djokovic a souffert physiquement en Chine. (Qian Jun/MB Media/Getty Images) Novak Djokovic a souffert physiquement en Chine. (Qian Jun/MB Media/Getty Images)
Novak Djokovic a souffert physiquement en Chine. (Qian Jun/MB Media/Getty Images)

Peut-on vraiment enterrer Novak Djokovic après son relatif échec — une demi-finale en Masters 1000 à 38 ans — à Shanghai ? En arrivant en Chine, le Serbe avait de quoi espérer remporter un 41e Masters 1000, et un premier en 2025.

D’abord, parce que Carlos Alcaraz avait jeté l’éponge avant même le début du tournoi à cause d’un bobo à la cheville contracté à Tokyo, ce qui ne l’avait pas empêché de soulever le trophée quelques jours plus tard.

Ne restait plus qu’à surveiller l’autre phénomène : Jannik Sinner. L’Italien avait, de son côté, remporté le trophée à Pékin mais ne paraissait pas forcément aussi dominateur que les semaines précédentes.

Forcément, pour Djokovic, ce tournoi était l’occasion de montrer à ce duo féroce qu’il pouvait encore être considéré comme une menace relativement sérieuse. Une manière aussi de se prouver qu’à 38 ans, il était encore capable de remporter des trophées prestigieux, malgré une disette de deux ans en Grand Chelem.

En Chine, des conditions de jeu compliquées

Mais que ce fut dur. Éprouvant, fatigant, au bord du gouffre par moments, ce tournoi de Shanghai, pour lui comme pour de nombreux autres joueurs, n’a pas été une partie de plaisir. Au contraire, il a plutôt été révélateur de la difficulté, pour un joueur de son âge, à tenir dans des conditions climatiques difficiles et, de surcroît, favorables aux plus jeunes.

En Chine, la quinzaine a en effet été marquée par des conditions particulièrement dures pour les joueurs. Les températures pouvaient grimper jusqu’à 30 degrés en soirée, tandis que le taux d’humidité atteignait parfois 75 %.

Novak Djokovic a montré des signes de fatigue dès le deuxième tour contre Yannick Hanfmann, puis n’était pas loin de complètement craquer contre l’Espagnol Jaume Munar en huitièmes de finale.

Après avoir remporté la première manche, le Serbe avait cédé la deuxième avant de s’écrouler au sol. On l’a également vu souffrir de crampes et faire appel, à de nombreuses reprises, au personnel médical du tournoi.

La différence s’est finalement faite en demi-finale face au surprenant Valentin Vacherot, 204e mondial. De onze ans son cadet, le Monégasque a roulé physiquement sur le Serbe — une phrase que l’on n’imaginait même pas pouvoir prononcer il y a encore quelques jours. Mais la réalité, elle, est implacable. Après sa défaite, Djokovic n’avait pas voulu évoquer sa condition physique en zone mixte.

Le meilleur du reste du monde, mais pour combien de temps ?

À 38 ans, le Serbe figure toujours à la troisième place de la Race, derrière Alcaraz et Sinner, et devant des joueurs comme Zverev, Fritz, Shelton ou encore De Minaur.

En Grand Chelem, personne n’a réussi à l’arrêter, sauf Alcaraz, Sinner et… son corps. En Australie, Djokovic avait été contraint d’abandonner en demi-finale face à Zverev, malgré sa victoire contre Carlos Alcaraz en quarts.

Le Serbe avait ensuite encaissé des revers à Roland-Garros, où, en dépit d’un niveau de jeu excellent, il dut s’incliner contre Sinner. Même chose à Wimbledon, avant de subir la foudre espagnole à Flushing Meadows.

Pourtant, Nole l’a encore prouvé cette saison : très peu de joueurs peuvent le battre dans de bonnes conditions. Dans deux semaines, à Paris, le Serbe aura peut-être l’occasion de le démontrer, à l’occasion de la première édition du Rolex Paris Masters à la Défense.

Sauf que, cette fois-ci, les deux ovnis devraient être de la partie, pour la première fois depuis 2023. Et cette année-là, c’était le natif de Belgrade qui l’avait emporté. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. On ne sait pas encore combien de temps le Serbe pourra jouer à ce niveau. Les signes, eux, commencent à être clairs : le temps presse.

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