Battre deux fois le même joueur sur deux surfaces radicalement différentes n’a rien d’un hasard. Et pour Bublik, vainqueur une nouvelle fois contre Alex De Minaur, cette référence à Roland-Garros a servi de socle mental.
« Je suppose que ça m’a aidé dans la préparation, parce qu’on y croit davantage. Mais c’était un match totalement différent, dans des conditions différentes. Il s’est qualifié pour Turin hier, donc je savais qu’il arriverait avec confiance. J’ai essayé d’appliquer le même plan que lors des derniers sets à Roland-Garros, et j’ai été content de bien l’exécuter aujourd’hui », a-t-il déclaré.
« Le court est plus lent que sur terre battue »
Interrogé sur les conditions de jeu à la Paris La Défense Arena, Bublik a livré son analyse : « Pour moi, c’est plus lent que sur terre battue. Sur terre, surtout à Paris, la balle rebondit plus haut, elle garde plus de vitesse après l’impact, ce qui permet d’imprimer plus de lift et de repousser l’adversaire. Ici, la balle ne “fouette” pas après le rebond. Même sur un bon service kické, tu ne crées pas ce recul. C’est sans doute l’un des courts les plus lents que j’aie joués en indoor. »
« Le top 10 ? Ce n’est pas une question de calendrier »
Avec quatre titres remportés cette saison et désormais un dernier carré en Masters 1000, Bublik s’approche de son rêve : intégrer le top 10 mondial. Mais le Kazakhstanais refuse de se projeter : « Entrer dans le top 10, c’est toujours un grand moment, peu importe quand ça arrive. Ça peut être demain, la semaine prochaine, ou en 2026. Ce n’est pas une question de date, mais de constance. L’important, c’est de rester en bonne santé et de saisir les opportunités. »
« Ce sera un match important, mais pas forcément le plus important de ma vie »
Avant sa demi-finale face à Felix Auger-Aliassime, Bublik garde la tête froide malgré l’enjeu : « C’est forcément un match important, parce qu’il peut me permettre d’atteindre ma première finale de Masters 1000, voire de me rapprocher d’une place de remplaçant à Turin. Mais je ne sais pas si c’est le plus important de ma vie. On le saura plus tard. Parfois, ce qu’on croit décisif ne l’est pas autant que prévu. Chaque match compte, et je veux juste continuer à jouer mon jeu. »
Déjà vainqueur de Taylor Fritz et désormais tombeur d’Alex De Minaur, Alexander Bublik vit la meilleure saison de sa carrière. À 28 ans, il compte quatre titres, un jeu plus complet que jamais et une sérénité nouvelle.
En demi-finale à Paris, il tentera d’écrire une page supplémentaire de sa belle histoire 2025 — et pourquoi pas, de se rapprocher un peu plus du top 10 mondial dont il se sait désormais tout proche.