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Le tennis surchauffe : les abandons explosent en 2025

Jamais le tennis masculin n’avait connu autant d’abandons et de forfaits en une saison. En 2025, près d’un match sur vingt s’est arrêté prématurément, un chiffre record qui interroge sur le rythme infernal imposé aux joueurs et sur la durabilité du modèle actuel du circuit ATP.
Jack Draper quitte le court sur blessure contre Carlos Alcaraz à l'Open d'Australie (Clive Brunskill/Getty Images) Jack Draper quitte le court sur blessure contre Carlos Alcaraz à l'Open d'Australie (Clive Brunskill/Getty Images)
Jack Draper quitte le court sur blessure contre Carlos Alcaraz à l'Open d'Australie (Clive Brunskill/Getty Images)

Le constat est sans appel. D’après les données publiées par le compte X « Jeu, Set et Maths », près de 4,9% des matchs ATP, hors compétitions par équipes disputées en 2025, se sont soldés par un abandon ou un forfait. C’est le taux le plus élevé depuis la création du circuit en 1990, dépassant même les précédents records de 4,3% enregistrés en 2009 et 2014.

Pour faire simple, près d’un match sur vingt n’est pas allé à son terme, ce qui représente un signal fort d’un malaise de plus en plus profond. Derrière ces chiffres se cachent des blessures musculaires à répétition, des douleurs chroniques ainsi qu’une fatigue mentale qui ne cesse de croître.

Sur un circuit toujours plus exigeant, les joueurs et joueuses poussent leur corps jusqu’à la limite, souvent au détriment de leur santé à long terme.

Le calendrier ATP : une machine à laver

Derrière ces chiffres inquiétants, c’est le rythme infernal du calendrier ATP qui est pointé du doigt.

Avec une saison disputée aux quatre coins du monde sur des surfaces différentes — dur, terre battue, gazon —, auxquels s’ajoutent de nombreux déplacements intercontinentaux, les conditions climatiques et surtout l’absence de véritables coupures, les joueurs ont à peine le temps de souffler, ce qui favorise les blessures.

Désormais, les saisons s’étirent sur plus de dix mois, avec la présence des Masters 1000 et ATP 250 et ATP 500 qui s’enchaînent sans répit. « Le corps n’a plus le temps de recupérer et le mental suit le même chemin », confie un préparateur physique du circuit.

À cela s’ajoute la pression constante du classement mondial, qui pousse les têtes d’affiche à s’aligner sur des tournois secondaires pour ne pas perdre de terrain. Un véritable fléau qui touche de plein fouet le monde du tennis et le spectacle en pâtit.

Il y a urgence ?

Face à cette situation d’une urgence extrême, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une refonte importante du calendrier ATP. Beaucoup plaident pour une réduction du nombre de tournois obligatoires, tandis que d’autres militent pour une répartition des périodes de repos dans la saison.

Des propositions de réformes circulent et les idées d’une saison divisée en blocs plus courts, ou d’un temps de trêve minimum imposé entre les surfaces font leur chemin.

Des mesures qui peuvent sembler radicales mais qui apparaissent comme nécessaires, dans le but de préserver la santé des joueurs et la qualité du jeu. À ce rythme, le tennis professionnel court à sa perte et il existe un risque d’autodestruction si rien évolue.

Le véritable enjeu, désormais, n’est plus de faire vibrer les fans… mais de permettre aux joueurs et joueuses de durer et protéger au maximum leur santé mentale et physique…

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