Rien ne semble pouvoir arrêter Valentin Vacherot en cette fin de saison. Après son triomphe inattendu à Shanghai, le joueur de 26 ans continue d’enchaîner à Paris, affichant une sérénité étonnante.
« À chaque fois, tout est possible dans le tennis. Mais honnêtement, je n’aurais jamais imaginé une telle série. Je profite encore plus ici qu’à Shanghai. C’est tellement amusant de jouer ici, je prends vraiment du plaisir », a-t-il confié, sourire aux lèvres.
Physiquement éprouvé par la succession de matchs, Vacherot reste lucide : « C’est fatigant, évidemment. Je n’ai pas beaucoup de jours de repos. Normalement, on a deux jours pour souffler, pas cette fois. Mais le match d’aujourd’hui n’a pas duré trop longtemps, donc ça me laisse un peu de temps pour récupérer avant demain. »
« Je savais que mon niveau était proche du top 50 »
Longtemps freiné par une blessure qui l’avait fait chuter au classement, le Monégasque estime que son niveau actuel correspond davantage à sa véritable valeur : « Avant ma blessure, j’étais autour de la 110e place. Après ça, j’ai perdu beaucoup de points et je suis descendu à la 200e place. Mais je jouais déjà mieux cette année que l’an dernier. Peut-être que ce qui était anormal, c’était d’être 204e. Je savais que mon niveau était proche du top 100, voire du top 50. »
Une confiance qui transparaît dans son jeu, mais aussi dans son attitude, sans arrogance : « Je continue simplement à croire en moi. L’année dernière, c’était dur d’aller en quarts ou en demies. Aujourd’hui, je sens que je franchis un cap, que je joue mon vrai tennis. »
📊 Les plus longues séries de victoires en Masters 1000 cette saison :
🇪🇸 Carlos Alcaraz – 17
🇲🇨 Valentin Vacherot – 10 (en cours) pic.twitter.com/Y207DWADpr— Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) October 30, 2025
« Les joueurs me félicitent, c’est une belle reconnaissance »
Depuis Shanghai, le regard du vestiaire a changé sur Vacherot. L’intéressé, lui, vit cette attention nouvelle avec simplicité : « C’est une belle opportunité d’être au contact de joueurs que je regardais à la télé. Maintenant, je les croise dans le vestiaire, à l’échauffement, à l’entraînement… C’est génial. Beaucoup de joueurs m’ont félicité pour Shanghai, c’est très sympa. Mais je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. »
« Le public français m’a porté »
Face à Norrie, Vacherot a aussi pu compter sur le soutien chaleureux du public parisien, conquis par son énergie et son jeu offensif : « J’ai vraiment pris du plaisir aujourd’hui. Par rapport à hier, j’étais plus détendu. Le public m’a aidé à me lâcher. J’ai senti que je pouvais les embarquer avec moi dans le match. Tout le monde a passé un bon moment, moi le premier. »
Le Monégasque affrontera désormais Félix Auger-Aliassime pour une place en quarts de finale, dans un duel qui promet d’opposer la fougue de la révélation de l’automne à l’expérience du TOP 10.
Un nouveau défi, mais aussi une nouvelle occasion pour Valentin Vacherot de prouver que sa place, désormais, est bien parmi les meilleurs.