Imprévisible sur le terrain et au micro, Alexander Bublik a livré une nouvelle interview savoureuse au micro de Tennis Channel après sa victoire (7-6, 6-2) face à Taylor Fritz, n°4 mondial, en huitièmes de finale du Rolex Paris Masters 2025.
Sealed with a 💥
Alexander Bublik reaches his first #RolexParisMasters quarterfinal with a 7-6 6-2 victory over Fritz. pic.twitter.com/8sD94XXdh2
— Tennis TV (@TennisTV) October 30, 2025
« J’ai simplement saisi les opportunités »
Calme, lucide et légèrement ironique, Bublik a salué la qualité de son match sans verser dans l’euphorie : « Je pense que j’ai bien joué. Le plus important, c’est que j’ai su utiliser les quelques occasions que j’ai eues. Taylor m’a offert quelques points qu’il ne rate pas d’habitude, et j’en ai profité. »
Il reconnaît avoir adopté une approche plus patiente que d’ordinaire : « Quand on joue contre un joueur classé quatrième mondial en fin de saison, on s’attend à perdre. Alors je me suis dit : que puis-je faire ? Servir, rester dans les échanges, et espérer. Puis j’ai senti qu’il n’était peut-être pas à l’aise, alors j’ai exécuté les bons coups au bon moment. »
« Ne me comparez pas à Alcaraz »
Invité à réagir à une comparaison avec Carlos Alcaraz, le Kazakhstanais a coupé court avec humour : « Ne me comparez pas à Carlos, s’il vous plaît. Ce serait un manque de respect pour lui. Je le connais depuis qu’il a 16 ans, c’est un joueur exceptionnel. »
Avant d’ajouter, plus sérieusement : « Oui, j’ai progressé dans le choix de mes coups. Sinon, je ne gagnerais pas autant de matchs. Depuis avril, je suis régulier, et j’espère continuer ainsi. »
« Moutet ? Il a trop parlé avant le match »
Bublik est ensuite revenu sur sa confrontation houleuse du tour précédent avec Corentin Moutet, dont les propos avaient circulé avant leur affrontement : « Il a trop parlé avant le match. Moi, je ne parle jamais avant. Si quelqu’un se comporte mal pendant le match, je peux réagir, mais avant ? Jamais. Mon kiné, qui parle français, m’a traduit ce qu’il avait dit, et je me suis demandé : pourquoi se mettre une telle pression devant son public quand tu as de grandes chances de perdre ? »
Bublik assure toutefois qu’il n’y a pas d’animosité durable : « Ce n’est pas une rivalité, je n’ai rien contre lui. Il n’y a pas de ‘beef’ entre nous, vraiment. »
« Si la vie m’offre une chance, je dois la saisir »
En quarts de finale, Bublik affrontera Alex de Minaur, déjà qualifié pour le Masters de Turin : « C’est un vrai défi. Il est en pleine forme et cherche à atteindre son meilleur classement. Moi aussi, je veux me rapprocher du Top 10, voire être remplaçant à Turin. Si la vie m’offre une chance, je dois la saisir. Sinon, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi-même. »
Et comme toujours, il a conclu sur une touche décalée, interrogé sur un éventuel plat porte-bonheur : « J’ai mangé différemment chaque soir. Pas superstitieux ? Disons qu’on est tous un peu bizarres, nous, les joueurs de tennis. Mais bon, moi, j’assume ma part de bizarrerie. »
Bublik gives his honest assessment of the superstitious tendencies of tennis players 😂
« We all a bit weird. » pic.twitter.com/EUTMhPheRq
— Tennis Channel (@TennisChannel) October 30, 2025
À 28 ans, Alexander Bublik signe tout simplement la meilleure saison de sa carrière. Vainqueur de quatre titres en 2025, le fantasque Kazakhstanais peut atteindre une première demi-finale en Masters 1000.
Et s’il refuse de trop s’emballer, il peut encore — mathématiquement du moins — rêver d’une qualification au Masters de Turin. Il lui faudrait remporter le tournoi parisien pour maintenir ses espoirs en vie. Mais tant que la porte reste entrouverte, Bublik n’a visiblement aucune intention de cesser d’y croire.