Remake du quart de finale de Stuttgart entre Coco Gauff et Jasmine Paolini pour le titre au WTA 1000 de Rome, dernière répétition générale avant Roland-Garros. Lors de leur opposition à Stuttgart, c’est l’Italienne qui avait pris le dessus, plus robuste au service, incisive au retour et en calme sur les points clés.
Depuis, Coco Gauff affiche une confiance énorme et roule sur la plupart de ses adversaires. Elle jouera sa deuxième finale consécutive après celle perdue à Madrid face à Aryna Sabalenka.
De son côté, Jasmine Paolini est sortie par la petite porte à Madrid, où elle s’est faite surprendre par Maria Sakkari. De retour à la maison, elle a réglé la mire, faisant preuve d’une solidité implacable au moment où on la voyait flancher. Poussée par les tifosi romains, elle rêve de devenir la première Italienne à remporter le tournoi de Rome depuis Raffaella Reggi en 1985.
Paolini a dû s’employer lors de ses deux dernières sorties
Jasmine Paolini a connu une première semaine assez calme à la maison, bien que de sacrées joueuses aient été placées sur son chemin. L’Italienne a débuté son tournoi par un succès sans forcer face à Lulu Sun (6-4, 6-3) qui n’était pas censée l’embêter.
Elle a ensuite impressionné face à Ons Jabeur (6-4, 6-3) puis contre Jelena Ostapenko (7-5, 6-2), ne laissant aucune chance à deux joueuses qui, dans un bon jour, sont en mesure de battre n’importe qui.
C’est à partir des quarts de finale que Jasmine Paolini a connu ses premières difficultés. Face à Diana Shnaider, la locale a dû faire preuve d’une résilience énorme pour l’emporter alors qu’elle était menée 7-6, 4-0 et qu’on ne voyait pas comment elle allait pouvoir déborder la Russe qui semblait intouchable. Au mental et grâce à l’appui du Campo Centrale, elle a su s’imposer 6-4, 6-2 dans les deux dernières manches et ainsi atteindre le dernier carré.
Face à Peyton Stearns en demi-finale, Jasmine Paolini a encore réalisé un comeback fabuleux pour ne pas sombrer dans la première manche. Elle a d’abord sauvé deux balles de double break avant d’effacer trois balles de set, ce qui a complètement fait craquer l’Américaine, pourtant dans une forme olympique depuis le début du tournoi (Keys, Osaka ou encore Svitolina peuvent en témoigner). Après un premier set accroché, elle s’est totalement détachée dans la deuxième manche, pour s’imposer 7-5, 6-1 et rejoindre la finale.
Durant la quinzaine, Jasmine Paolini aura fait étalage de toutes les qualités que la planète tennis avait découvert la saison passée : régularité et pragmatisme à l’échange, agressive et rugueuse dans les moments importants, résiliente et d’une positivité rare dans la difficulté.
Gauff n’a laissé que des miettes
Après un tournoi de Stuttgart raté, Coco Gauff a directement remis les pendules à l’heure à Madrid où elle a atteint la finale après avoir notamment corrigé Iga Swiatek ou Mirra Andreeva. À Rome, la n°3 mondiale devait défendre une demi-finale et force est de constater qu’elle a même fait mieux en se qualifiant pour la finale.
La quinzaine avait commencé péniblement face à la Canadienne Victoria Mboko qui s’était permise de lui voler un set. Une petite erreur de parcours rapidement corrigée par l’Américaine qui s’était finalement imposée 3-6, 6-2, 6-1, malgré quelques problèmes au service.
Lors des deux tours suivants, Coco Gauff n’a pas été inquiétée, que ce soit par Magda Linette (7-5, 6-3) et encore moins par Emma Raducanu (6-1, 6-2). Avec un service retrouvé qui lui a permis de ne concéder que deux breaks sur ces deux rencontres, Coco Gauff avançait dans le tournoi sereinement.
En quarts, c’est Mirra Andreeva qui s’est dressée en face de Gauff et comme lors des trois oppositions précédentes, la native d’Atlanta a pris le dessus, dans un match bien plus étriqué qu’à Madrid où elle aura fait preuve d’expérience et de maîtrise. Une victoire en deux manches avec autorité (6-4, 7-6) a permis à Coco Gauff de se qualifier dans le carré final.
En demies, elle a retrouvé Qinwen Zheng, pour un remake de la finale exceptionnelle des WTA Finals en novembre dernier. La Chinoise, qui a réalisé un superbe parcours en éliminant notamment Aryna Sabalenka, est la joueuse qui a posé le plus de problèmes à Coco Gauff. Pour cause, la championne olympique est dotée d’un énorme revers, ce qui a limité l’influence de l’Américaine dans cette diagonale, qui constitue son point fort. De plus, Gauff est retombée dans ses travers au service, avec pas moins de quinze double fautes et dix breaks concédés.
Malgré ces défaillances sur ses mises en jeu, elle a réalisé une grosse partie à la relance en prenant le service de Zheng à neuf reprises. Une rencontre assez décousue où la n°7 mondiale a servi pour le gain du match avant de craquer dans un tie-break étouffant. Au bout de 3h34 de combat, Coco Gauff s’est imposée (7-6, 4-6, 7-6) pour rallier la finale.
Dernier duel avant Roland-Garros
Impressionnante à Madrid, Coco Gauff s’est placée dans la continuité de sa quinzaine espagnole pour enchaîner les grosses performances à Rome. L’Américaine a montré que dans un bon jour, très peu de joueuses peuvent rivaliser avec elle.
Face à Jasmine Paolini, elle sera dans l’obligation de tenir son service, sous peine de voir le scénario de Stuttgart se reproduire. La n°3 mondiale a également prouvé qu’elle était certainement la meilleure joueuse du circuit en défense et qu’il en fallait beaucoup pour pouvoir la déborder. Offensivement, son revers fait de gros dégâts, et son coup droit est toujours moins friable sur terre battue.
Si l’on se fie au dernier mois de compétition et au niveau des deux joueuses sur le court actuellement, Coco Gauff part avec un avantage considérable. Néanmoins, le vent pourra très vite tourner si elle n’affiche pas une certaine régularité au service et si elle laisse Jasmine Paolini prendre le contrôle de l’échange en rentrant dans le terrain.
FINALE WTA 1000 ROME 🇮🇹
🇺🇸 GAUFF ⚡️ PAOLINI 🇮🇹
Qui sera championne ? 🏆 pic.twitter.com/oGKDLpu2MX
— Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) May 15, 2025
