27e mondiale à 23 ans, Marta Kostyuk n’a pas caché sa déception au moment d’évoquer son année 2025. L’Ukrainienne estime avoir souvent été « proche » sans parvenir à conclure face aux meilleures.
Interrogée sur ce qui la sépare des joueuses du top mondial dans un entretien accordé à Tennis 365, Kostyuk a dressé son constat : « Contre Iga [Swiatek], la dernière fois que je l’ai affrontée, je n’étais pas prête du tout. Avec Aryna [Sabalenka], c’est toujours une bataille difficile. J’ai mes propres qualités, mais au final, elles sont toutes beaucoup plus grandes et plus puissantes que moi. »
Kostyuk va même plus loin en évoquant les différences biologiques : « Nous avons toutes notre structure biologique. Certaines ont un taux de testostérone plus élevé, d’autres plus bas. C’est naturel, et cela aide forcément. Je me sens plus petite qu’elles, je dois travailler beaucoup plus dur pour gagner un point. Je dois courir davantage qu’elles. »
« Je ne peux pas me rendre plus grande ou plus lourde »
Consciente de ces différences, Kostyuk s’efforce de transformer cette réalité en motivation : « Je ne peux pas me rendre dix kilos plus lourde ou cinq centimètres plus grande. Je dois utiliser tout ce que j’ai à 100%. D’autres ont des avantages ailleurs, c’est comme ça. »
Elle raconte aussi cette impression visuelle lorsqu’elle se retrouve face à ses rivales : « Quand je vois les photos à la poignée de main au filet, je me trouve tellement plus petite que mes adversaires. C’est juste une partie du sport, et c’est un défi que je trouve très stimulant. »
La différence mentale : une confiance sans faille
Au-delà du physique, Kostyuk pointe aussi une autre dimension essentielle : la confiance des championnes : « Leur confiance est différente. J’ai joué des matchs serrés contre Aryna, et quand elle joue les balles de break, elle s’en moque. Elle n’a aucun doute, elle sert fort, elle frappe son coup droit. C’est pour ça qu’elle est n°1. Elle a joué beaucoup de finales, elle sait qu’elle peut s’en sortir. »
Pour Kostyuk, cette force mentale reste encore un palier à franchir : « Pour moi, ce n’est pas facile de jouer sans le moindre doute. Mais j’aime ce sport et j’apprécie le chemin pour comprendre comment y arriver. »